… vers l’accueil

Qui ne souhaite pas se débarrasser des émotions qui ne lui conviennent pas, de celles qui apparaissent comme perturbatrices, dérangeantes, douloureuses, interdites, violentes, de ses peines de cœur… ?

Le corps ne ment pas, quand nous bougeons, c’est un reflet de nos propres mouvements intérieurs. Et cela est apparu à mes yeux : « … la danseuse… jambes emportées si vite dans un chaos de douleurs et d’émotions, tout le corps est dépassé par cette puissance… Non, je suis plus forte que toi !… »

Du point de vue de l’Absolu, du Non Manifesté, de ma nature Infinie, bien sûr, « Je » ne suis pas ces émotions. Alors je les refuse ? Mais qu’en est-il du point de vue relatif et manifesté de cette incarnation ? Ne suis-je pas vivante de chair et d’esprit ? Ne suis-je pas l’ombre et la lumière ? Mes émotions impactent mes pensées, mon corps, mes systèmes nerveux, hormonal, immunitaire… Et si je continue à refuser, l’émotion se renforce, la peur grandit, tout le système s’emballe.

Et que se passe-t-il encore si quand je suis triste je pleure ? Je pleure et j’accueille l’émotion qui se présente, je pleure de tout mon soûle, je pleure, je pleure… et çà s’arrête, la vague est passée. Si j’ai été au bout de mes pleurs, que reste-t-il ? Rien. Du vide, et même un nouvel espace qui se crée. Je respire. J’ai peut-être même maintenant envie de rire, ou bien je me sens calme, très calme.

Alors pourquoi vouloir refuser ce que nous sommes quand le refus ne fait que renforcer l’ombre que nous rejetons ?
En yoga, nous nous efforçons d’accueillir nos limites avec bienveillance. A travers la danse libre, nous accueillons également tous les mouvements qui se présentent. Et quand nous suivons le mouvement, consciemment (c’est-à-dire en restant le plus intensément présent à ce qui se passe extérieurement en même temps qu’à notre ressenti physique, à nos pensées et émotions), nous pouvons aussi rentrer en méditation. Dans cet espace de méditation, tout est accueilli, le paysage défile simplement, et je suis là, observant, témoin. D’un certain côté, je lâche prise, je pleure, je crie mais « Je » ne souffre plus. « Je » suis l’écran blanc du film qui reste non affecté alors même qu’une scène de guerre est projetée sur celui-ci.

Et la magie, c’est que plus mon accueil est plein et entier, plus l’ombre, l’émotion, le refus, se dissout vite. Que s’est-il passé ? Du refus à l’accueil, de la danse et du yoga à la méditation… à vous de découvrir !

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