Vœux 2024

Mouv’Heart vous souhaite une magnifique année 2024

Puissiez-vous cultiver la gratitude.

Puissiez-vous écouter, accueillir et suivre les mouvements de votre Cœur.
Puissiez-vous chaque instant vous rappeler Qui vous Êtes.
Puissiez-vous comprendre et sentir qu’il y a juste à être, que la joie et l’apaisement du Cœur sont vos guides, que le chemin est le but.
Puissiez-vous ne rien ajouter à ce que vous vivez, être en accueil, en acceptation de Ce Qui Est. Non pas être d’accord, mais juste reconnaître que Cela Est, au lieu de rentrer en lutte et résistance.
Puissiez-vous embrasser vos ressentis, vos émotions, vos comportements automatiques, vos réactions, vos habitudes, vos conditionnements, tout ce que vous jugez habituellement comme « pas bien », « non convenable », ou comme « défauts » du personnage, de l’ego.
Puissiez-vous accueillir pleinement cet ego et laisser s’unifier chaque parcelle de vous au lieu de recréer de la division.
Puissiez-vous laisser le feu intérieur de l’amour embraser tout votre être, pour un mental au service du divin, de votre « moi supérieur », du Soi.
Puissiez-vous sentir que vous vous aimez et que cet amour rayonne sans distinction, tel le soleil, pour le bien de tous.

Puissiez-vous trouver la Lumière, l’Amour, la Joie, la Paix sans cause ni conditions extérieures. Puissiez-vous réaliser cette Lumière, cet Amour inconditionnel, cette Joie et cette Paix que vous êtes.
Puissiez-vous réaliser Ce Que vous Êtes et Incarner Qui vous Êtes !
Puisse chacun de vos actes, gestes, pensées, intentions émerger de cet Amour.

Puissions-nous reconnaître que Je suis Toi

Om Lokah Samasta Sukhino Bhavantu

 

Un élan d’Amour

Il semble que l’année qui s’annonce ne puisse se passer de l’alignement en notre cœur. Plus que jamais, chaque intention ou action cherche à émerger de notre élan d’amour. Enfin, nous y sommes !

Sans doute chacun d’entre vous vit-il en ce moment de grands bouleversements, de grands challenges, de grandes transformations ou encore de grandes résistances. Et oui, les vibrations terrestres ascensionnent et ne « souhaitent » que nous inviter à les suivre, corps, cœur et esprit. Peut-être le sentez-vous très fort dans vos cellules, vos organes, vos énergies, vos vibrations, avec des sensations parfois très désagréables car nos organismes s’ajustent comme ils peuvent. Notre cheminement intérieur, notre action consciente vers le déploiement de l’Être que nous sommes aidera grandement à déployer et supporter ces changements.

Depuis un an déjà, j’ai mis de côté mes propositions d’ateliers collectifs, la vie me demandant une introspection assidue, du temps pour affiner la rencontre et l’accueil de moi-même, ainsi que pour accompagner mon conjoint atteint d’un cancer depuis 2 ans. Et mon bien-aimé Yogi Navjeet s’en est allé, après tant de souffrances, dans la douceur et l’apaisement le 29 décembre dernier.

Cette disparition dans ma vie est une grande épreuve. Je la vois surtout comme un challenge à maintenir cet amour profond qui nous a unis pendant 11 ans. Que reste-t-il après le départ de l’être aimé pour nous soutenir ? Il reste cet amour. Je ne parle pas ici d’un amour affectif, cela n’a rien à voir avec la nostalgie, la mélancolie, le manque et encore moins l’attachement. Je veux parler ici de cet Amour inconditionnel, cette conscience et substance vibrante de chaque particule de l’Univers. Cet Amour n’a pas d’opposé comme la haine, il est juste lumière, ouverture, accueil et union. Cet espace lumineux est présent à tout moment en chacun de nous. Cet Amour est Cela Qui Est. L’Amour nous porte, même dans la détresse de la souffrance. Et lorsque l’être aimé n’est plus, il n’est d’autre voie que de s’offrir cet Amour à soi-même (Soi-m’Aime).

Alors mon intention pour cette année, est d’inviter encore plus de reliance à cet Amour qui me constitue, cet espace d’accueil inconditionnel éternellement présent. C’est aussi d’oser partager un peu plus de cet Amour qui m’anime et me porte depuis toujours. Et cela débute par oser en parler !

S’ouvrir à cet Amour crée instantanément l’unification en nous. La vie m’a offert de nombreux instants privilégiés dans cette ouverture. Et même si cet Amour est toujours resté conscient à mes côtés, il était jusqu’à présent vécu comme dangereux d’oser le vivre et le partager pleinement. Corps et cœur résistaient à se laisser traverser pour dire et exprimer cet Amour ou Qui je Suis. La puissance de l’Amour peut faire peur ! Étant données les rencontres que j’ai pu vivre ces derniers temps, mon petit doigt me dit que je ne dois pas être la seule dans ce cas. Alors, d’en parler, j’espère que vous ressentirez comme moi le bonheur de nous sentir profondément reliés par cette expérience commune. Nous sommes tous, sans exception ce substrat d’Amour en essence (« en naissance »), mais souvent, cela peine à être expérimenté et donc reconnu. Il s’agit simplement de notre propre lumière d’Être, de qui nous sommes.

Attention, n’allons pas croire que je parle ici d’un monde de Bisounours ! Lorsque nous nous laissons agir par cet Amour, cela éclaire tout. C’est-à-dire que cela met en conscience nos schémas, nos modes de pensées, nos systèmes de croyances, d’habitudes… non seulement pour soi, mais également pour les autres. Cela n’est pas forcément confortable, mais nous sommes en même temps totalement soutenus et accueillis dans la chaleur et la douceur. Alors ce qui nous paraissait moche, honteux, à cacher, nous apparaît sous un autre jour. Là où nous nous jugions, apparaissent l’indulgence, la pertinence, la compréhension, le sens profond de qui nous sommes et de comment nous agissons. Cela est bon de nous rencontrer ainsi.

Nous pouvons déployer un nouvel élan d’amour vers nous-m’aime, pour être « Grand Cœur » d’abord avec nous-m’aime. Car en quoi suis-je dans l’amour si je m’oublie pour l’autre? M’oublier, c’est oublier que l’autre est moi, que nous sommes Un.

Pour soutenir cet élan, je vous propose un nouvel espace de reliance à nous-m’aime, un temps de méditation mensuel pour expérimenter cet accueil de Soi.

Puisse l’Amour divin se rappeler à nous chaque instant.

Om lokah samastah sukhino bhavantu

 

 

 

 

Yoga du Sensible, harmonisation par le mouvement

Mais qu’est-ce donc? Après un parcours dans la danse, le mouvement libre et méditatif sous diverses formes (du Taï Chi à la Danse des 5 Rythmes ®), j’ai également exploré différentes formes de Yoga comme le Kundalini, le Hatha, Tantra, Yoga de l’énergie ou du Cachemire… J’ai ainsi commencé à enseigner des yogas plus « classiques » faisant majoritairement appel à des postures statiques ou dynamiques et des pranayamas (techniques de contrôle du souffle). Etant naturellement en résonance avec les élèves, j’avais toujours un peu de mal à les voir forcer et risquer de se faire mal malgré les adaptations et toutes les précautions prises. La plupart des gens n’ont par ailleurs pas la physiologie adaptée pour s’assoir en posture de méditation dans un confort suffisant.

Parallèlement, je me formais à la Danse du Sensible, une nouvelle approche du mouvement basée sur la Somato-psychopédagogie issue du toucher de la Fasciathérapie. Outre la partie dansée et l’accompagnement thérapeutique, cette voie propose des mouvements codifiés (« la gymnastique sensorielle ») et la « Méditation pleine présence® » déposés par le Professeur Danis Bois. Elle m’offrait un outil pédagogique de développement de la présence à soi, dans la douceur, le relâchement et un respect physiologique total des capacités du corps. Rapidement, je constatais une évolution de ma présence au quotidien, plus de douceur et de joie sans cause. Par le réveil d’une force interne, un souffle nouveau du corps, ce dernier prenait l’habitude de se rappeler à moi dans un tonus plus juste et relâché. Et la capacité à me ressentir dans mon quotidien apportait également un esprit plus clair, plus ouvert. Le corps et l’esprit sont liés, c’est ce que nous enseigne le Yoga. En travaillant sur l’affinement des perceptions, la conscience s’ouvre, les pensées changent ou ne sont plus perturbatrices. D’ailleurs, le slogan de la somato-psychopédagogie a été : « Le savoir du corps, le mouvement des idées ». Je vérifiais petit à petit que cette approche du mouvement et d’introspection sensorielle, au-delà d’un équilibre physico-psychique, facilitait l’entrée en méditation et menait bien à l’état d’union ou de Présence recherché en Yoga.

Cette pratique est devenue essentielle à mon équilibre, pas seulement dans l’entrainement aux mouvements codifiés et à la méditation, mais dans le flot de ma vie instant après instant. Je trouvais fabuleux de partager cette approche pédagogique si simple, douce et accessible à tous. Pas besoin de tapis ou de postures compliquées, juste une attention bienveillante au corps, à ses ressentis. Je commençais ainsi à transmettre ces fondements sous l’appellation « Yoga du Sensible » de par mes diplômes de praticienne en Danse du Sensible et en Yoga. J’ai petit à petit cessé d’enseigner d’autres formes de Yoga.

En résumé, vous trouverez dans le Yoga du Sensible, une pratique complète et douce s’adaptant aux particularités physiques de chacun et s’immisçant facilement dans le quotidien. Ce Yoga est pour moi d’abord synonyme de douceur, de bienveillance, de joie et présence simple. Il constitue une véritable rééducation sensorielle, motrice et psychique. A mi-chemin entre arts martiaux interne (Taï Chi Chuan, Qi Gong), Sophrologie et Feldenkrais, l’accent est mis sur l’éveil de l’intelligence sensorielle du corps. Des enchaînements de mouvements simples sont effectués dans une lenteur relâchée, sur chaise ou debout, dans un respect physiologique total du corps. Il s’agit de développer sa conscience perceptive dans la douceur. La particularité de ce Yoga est de permettre une relation au « mouvement interne » que je pourrais me risquer à comparer à l’expérience subjective du Prâna ou Chi, le « Souffle de vie » vécu de manière incarnée et kinesthésique. Cette relation à soi active une force de vie et de résilience physique et psychologique.

Plus d’infos…

Pour trouver les cours et s’inscrire…

Cours découverte Yoga du Sensible – gymnastique sensorielle sur Nantes métropole

En septembre 2022, réservez vos dates pour découvrir le Yoga du Sensible (ou « gymnastique sensorielle »)


Mercredi 14 sept: Dojo Zen – 4 rue de la Rosière d’Artois 44000 Nantes (pas plus de 8 personnes)

  • 17h15 – 18h30
  • 18h45 – 20h
  • 20h30 – 21h45

> m’inscrire: envoyer un mail à Mouv’Heart

lundi 19 sept: Centre Socio-Culturel du Soleil Levant, 44 rue de la Blanche 44800 Saint-Herblain

  • 18h50 – 20h05
  • 20h20 – 21h35

> m’inscrire: contacter le Centre Socio-culturel du Soleil levant au 02 28 25 26 90 ou à cscsoleillevant@saint-herblain.fr

Matériel à apporter: éventuellement couverture/plaid et coussin pour ajuster la posture sur chaise

IMPORTANT: Si vous aviez un empêchement de dernière minute ou changiez simplement d’avis, ayez conscience que nous en avertir permettra à d’autres de faire cette expérience. Merci de nous prévenir par mail dans ce cas, sauf le jour même, par sms.

Plus d’infos sur les cours de Yoga du Sensible…       

Cesser de lutter… et la vie se révèle !

Pas facile souvent d’accepter là où on en est, et d’autant plus, peut-être, lorsqu’on est conscient du divin en soi. Ce divin qui n’a pas de limite semble se heurter à la réalité si limitée de la matière. Le monde physique, le corps, nous rappellent sans cesse, voire nous imposent leurs limites dont on aimerait tant ne pas tenir compte. Bien sûr, cela n’est qu’une limitation sur un plan qui est faussement en opposition avec l’Esprit, puisque le monde physique est lui-même l’expression de ce divin. Alors comment rassembler ce qui semble s’opposer, comment voir les opposés et l’Un en même temps, comment expérimenter cet Un tout en expérimentant la dualité…?

Ces questionnements sont un chemin pour beaucoup d’entre-nous. Et je crois qu’en dehors de ces aspects métaphysiques, les questions de tout un chacun reviennent toujours à ces mêmes questions fondamentales, qu’on en est conscience ou pas. Chacun, à sa façon, se demande un jour, comment faire avec ces pensées qui tournent sans cesse, comment accueillir cette émotion qui me dérange, comment accueillir cet événement si inconfortable, comment accepter d’avoir si mal et accueillir cette douleur, comment me réjouir de la vie, d’être vivant, alors même que tant d’autres gens souffrent, comment accepter tous ces malheurs qui m’arrivent, cela semble tellement injuste…

Mais quand on cesse de lutter, de vouloir autre chose que ce qui est, des portes semblent s’ouvrir… Quand on cesse de lutter, on se rend compte que les choses peuvent être plus douces, que ce qui paraissait abrupte peut aussi mener à l’ouverture, à l’apaisement, la lumière.

Et si ce qui paraissait tellement injuste avait sa pertinence, sa « raison d’être »? Et si tel problème, événement ou douleur n’était qu’un indicateur, un petit caillou semé pour cheminer à la rencontre de nous-même? C’est le chemin que propose la Maïeusthésie. Je suis très touchée par la simplicité et la profondeur de la Maïeusthésie qui rejoint les traditions spirituelles ancestrales: offrir sa présence pour se mettre à l’écoute de l’être et percevoir que tout ce qui arrive a sa pertinence (en dehors de toute approche rationnelle). Voir qu’il ne sert à rien de lutter contre Ce qui Est et reconnaître les différentes parts de soi pour se réunifier, c’est finalement la même démarche spirituelle qu’en Yoga !

En effet, la maïeusthésie considère que le symptôme est ce petit caillou qui nous indique le chemin vers une part de nous, appelant à des retrouvailles. Le symptôme pointe vers un « être » de nous qui ne demande qu’à être rencontré et reconnu dans ce qu’il a vécu, souffrance ou pas ! Cette démarche nous permet de sortir du « mode psychopathologique ». Je ne passe plus mon temps à ressasser ou revivre le trauma, mais je m’intéresse à celui qui a vécu la chose et je me réjouis particulièrement de rencontrer ce nouvel « être » de moi qui n’a pu être intégré faute de reconnaissance jusqu’à présent. Pour en savoir plus sur la maïeusthésie…

« Il ne s’agit pas d’une technique que l’on applique, et encore moins que l’on défend, mais d’une ouverture à l’Existentiel. La Vie réclame simplement qu’on l’accompagne à travers les symptômes qu’elle manifeste et se moque bien des constructions intellectuelles et des croyances techniques. »

Thierry Tournebise, fondateur de la Maïeusthésie.

 

Flûte Bansuri et méditation dansée

Un temps poétique et méditatif, en mouvement, au son de la flûte bansuri
Mercredi 24 novembre 20h30 -22h à Nantes
La flûte bansuri est un instrument de musique ancestral de l’Inde, d’un simplicité remarquable. Cette flute traversière en bambou présente un trou d’embouchure pour créer le son, et six autres trous permettant de jouer les différentes notes.
La flûte bansuri produit un son chaud et une tessiture favorisant les notes relativement graves. Elle est donc particulièrement adaptée à une musique d’intériorisation. Son écoute en immersion vivante facilite l’évasion, le voyage musical.
Nous vous proposons une séance de méditation dansée au son de cette flûte avec la présence du musicien Philippe Chedmail : « Musicien autodidacte, particulièrement intéressé par la musique improvisée, j’ai maintenant la chance de pouvoir disposer du temps nécessaire à l’approfondissement de la pratique instrumentale. Je propose donc de partager cet amour des vibrations, support d’expériences mentales. »
Tarifs: 15 € adhérents et finances réduites (en conscience), 20 € non adhérents (dont 5€ de cotisation temporaire pour 6 mois). Adhésion à Mouv’Heart (10 €) dès le 2ème atelier. Paiement sur place.
Matériel: aucun (tenue confortable pour bouger)
Inscriptions: par mail ici

Un temps pour méditer, au cœur de l’été

Séances de méditation les vendredis matin en juin et juillet

Dans notre vie quotidienne, prendre un temps pour méditer permet de s’offrir un temps pour soi.

Méditer, c’est apprendre à se poser et écouter. Lorsque nous prenons l’habitude d’écouter et accueillir tout ce qui vient à nous, nos pensées et ce que nous ressentons, nous développons une stabilité, une solidité, une tranquillité et une conscience nouvelle face aux événements de la vie. Les bienfaits de la méditation ne sont plus à prouver.

La particularité de la méditation pleine présence est également sa pédagogie nous invitant à apprendre de notre méditation et à transposer ces connaissances et les bénéfices acquis dans notre quotidien. Un merveilleux outil pour développer la présence, la conscience et la connaissance de soi ainsi que pour réduire l’anxiété et développer sa bienveillance.

Je vous propose 6 séances en ligne les vendredis de 8 à 9h, d’ici fin juillet: m’inscrire

Pour en savoir plus…

 

Festival Présence en mouvement 2021

Le voilà, il arrive… le Festival ! Mettant à l’honneur l’art de la présence, à travers le mouvement, la Danse du Sensible et les Arts Sensoriels. Un lieu magique où des moments uniques de partage, de sensibilité et d’intériorité vous attendent. Plus d’infos sur le site du festival

Liberté !

2020 se termine prochainement apportant comme tous les ans son lot de bilans et réflexions sur ce que nous avons vécu. Pourquoi nous posons-nous systématiquement la même question lorsqu’un année numéraire touche à sa fin? Sans doute parce que nous ne sommes pas encore libres de vivre pleinement l’instant présent, pas encore libres d’accueillir pleinement la vie dans tous ces aspects agréables et moins agréables, pas encore libre de nous abandonner totalement à Ce Qui Est. A l’heure où les événements extérieurs semblent plus que jamais nous confronter à ce que nous appelons « notre liberté », savons-nous vraiment ce qu’est la liberté? Que représente-elle pour nous? Pour moi, il n’y a pas d’autre liberté que notre liberté intérieure, profonde et immanente, celle qui est déjà là et que nous passons pourtant notre temps à chercher.

Avons-nous compris que nous avons toujours le choix dans notre vie? Non pas le choix que telle chose ou telle autre arrive selon notre bon gré, mais le choix du regard que nous portons sur les choses, le choix de la manière dont nous les accueillons… Voici donc une petite réflexion sur ce cheminement vers notre liberté, tiré du livre « La Voie éternelle » de Swami Ramakrishnananda Puri, un disciple d »Amma:

« Comme Amma nous le fait remarquer, nous sommes peut-être libres d’agir en fonction de nos goûts personnels mais nous ne sommes pas libres de la manière dont nous accueillons le fruit de nos actes… Nous n’avons pas la liberté d’éprouver de la joie quand nous sommes ridiculisés ».

Priant pour que nous progressions tous au plus vite sur ce chemin de connaissance et de sagesse. Je vous souhaite une fin d’année la plus paisible, consciente et lumineuse possible.

Regard personnel sur le Yoga du Sensible

Petit retour en arrière:

Historique et émergence du Yoga du Sensible et de la Somato-psychopédagogie

Le Yoga du Sensible est appelé « gymnastique sensorielle » dans la Pédagogie Perceptive issue des travaux du Professeur Danis Bois (1). Ce dernier, initialement kinésithérapeute puis ostéopathe est aujourd’hui reconnu internationalement pour ces travaux de recherche scientifique ayant donné naissance à la Fasciathérapie puis à la Somato-psychopédagogie devenue Psychopédagogie Perceptive avant de s’appeler aujourd’hui Pédagogie Perceptive.

Difficile de s’y retrouver dans tout ce jargon, mais cela dénote d’une pratique vivante, en perpétuel mouvement dont la base est justement le mouvement de la vie dans sa dimension intérieure et individuelle autant qu’universelle. En effet, toutes ces pratiques sont basées sur l’enrichissement du domaine perceptif dont l’appropriation de la perception de ce qui est appelé mouvement interne (lex.), expression d’une force de vie et de résilience mettant en lien matière et énergie, corps physique et psyché (émotions, pensées), monde matériel et spirituel.

Les recherches scientifiques autour de la Pédagogie Perceptive démontrent ainsi comment cet enrichissement des perceptions en lien avec le mouvement interne amène non seulement un mieux-être physique et psychique mais également plus de conscience et même une conscience renouvelée de soi mais également du monde qui nous entoure.

Cette pédagogie a ensuite été investie par de nombreux domaines d’application dans la santé, le soin, les arts, l’expressivité (telle que la Danse du Sensible), donnant lieu à un début de foisonnement de ce que j’appelle les pratiques du Sensible.

A l’origine, D. Bois découvre ce mouvement interne animant les fascias, puis également toute cellule, tissu (os, muscles…) ou matière interne au corps physique. Ce mouvement se révèle également non différent de ce qui anime l’extérieur du corps physique. Le mouvement interne est une sorte de ciment de vie reliant toute chose, comme la matérialisation du principe d’interdépendance ou encore du « Prana » ou « Chi » (ou « Qi »). De nombreuses corrélations pourraient être faites avec les corps subtils décrits en Yoga (chakras, nadis…) mais là n’est pas mon propos.

La pratique est orientée au départ par le toucher qui ramène l’équilibre et la vie dans le corps.

D. Bois prend alors conscience que cette approche peut-être prolongée par des mouvements du corps dans la lenteur afin de favoriser l’équilibre quotidien de la personne, mais également sa propre évolution (bien que l’auto-traitement par le toucher soit aussi possible). La pratique du mouvement extérieur dans une lenteur relâchée, en lien avec la sensation de ce mouvement interne se déploie alors entraînant de nouvelles découvertes. Si cette pratique apporte de nombreux bienfaits, D. Bois s’aperçoit que le corps tend parfois à rester dans ses propres schémas intérieurs, répétant toujours les mêmes mouvements, empêchant l’accès à l’évolutivité inhérente au mouvement interne, et par là-même, l’accès à la nouveauté psychique et au changement. Ceci explique la création de nombreux « mouvements codifiés », enchaînements de mouvements (comme en Qi Gong ou Taï Chi Chuan) permettant au corps-esprit d’aller ainsi explorer de nouvelles orientations et facilitant ainsi la transformation de soi : la « gymnastique sensorielle » est née.

Finalement, la dynamique méditative induite par la perception et l’attention consciente à ce mouvement interne conduit D. Bois à explorer cette dynamique dans l’assise statique. De par ses fonctions scientifiques et universitaires, D. Bois appellera cette pratique « introspection sensorielle ». Depuis peu, ayant légué la direction du Centre d’Etudes et de Recherche Appliquée en Psychopédagogie perceptive ou CERAP (2), cette approche est devenue « la Méditation Pleine Présence », laissant s’exprimer l’expérience spirituelle ayant accompagné les recherches scientifiques de D. Bois tout au long de sa vie.

La méditation est ainsi devenue une sorte de ciment de la Pédagogie Perceptive, au même titre que le « toucher relationnel » et la « gymnastique sensorielle » incluant le travail sur les fascias, et la conscientisation par la parole (« l’entretien à médiation perceptive ») ou « l’écriture expérientielle ».

Voilà comment la Pédagogie Perceptive constitue aujourd’hui une méthodologie complète basée sur des références scientifiques solides issues de l’expérience pratique et spirituelle du Professeur Danis Bois. Je suis particulièrement admirative de ce travail ayant permis le rapprochement du milieu spirituel avec celui des sciences appliquées, comme le rapprochement déjà opéré par Swami Prajnanpad et Arnaud Desjardins grâce à leur faculté à traduire des enseignements spirituels issus du fond des âges dans un langage rationnel, logique et apte à la compréhension des occidentaux.

Mon expérience du Yoga du Sensible :

Ayant d’abord été formée au Yoga puis à la Pédagogie Perceptive dans le cadre de ma formation en Danse du Sensible, il me paraît naturel de donner à la « gymnastique sensorielle » une autre appellation plus en cohérence avec mon parcours et mon expérience : « le Yoga du Sensible ». En effet, je vérifie petit à petit à travers ma formation théorique et ma pratique de différentes approches du Yoga que cette gymnastique sensorielle, au-delà d’un équilibre physico-psychique, facilite l’entrée en méditation et mène bien à l’état d’union ou de Présence recherché en Yoga. Ce que je vis est la conscientisation de ma matière physique, le rapprochement, l’équilibre et l’éclairage entre ce qui semble de l’ordre de la matérialité du corps, ce qui apparaît comme immatériel (dénommé en général « énergie ») et la psyché à travers les pensées et émotions. L’évidence des liens subtils corps-esprit se dévoile ainsi peu à peu. Par ailleurs, la pratique amène aussi la notion de lâcher-prise ou d’abandon car il s’agit d’apprendre à se laisser porter et apprendre de ce mouvement de vie qui nous transforme lorsque nous apprenons à rentrer en relation avec celui-ci. L’évolution de cette relation dévoile les qualités de chaleur, de lumière et d’amour ou de bienveillance, d’incarnation dans la « matière » portées par le mouvement interne (lex.). Telle Kundalini, cette énergie nous « travaille » et purifie de l’intérieur de façon tout à fait autonome, mais nous avons également un pouvoir de conscience avec ce mouvement intérieur (lex.).

Lorsque je découvre la Danse du Sensible, l’expérience du mouvement interne m’est familière, sans savoir ni connaître toutes les implications de la relation à ce mouvement intérieur.
A l’adolescence, dans mes premières années de conscience d’animation par ce mouvement, je vis essentiellement ce mouvement comme une énergie libératrice, dénouant des tensions pendant mes assises de méditation. Dans mon quotidien, quelque chose au fond de moi est en lutte perpétuelle contre ce mouvement, bloquant son animation naturelle propre et induisant des souffrances. Et puis, à travers la Danse des 5 Rythmes® et d’autres cadres privilégiés, je découvre que je n’ai qu’à me laisser porter par ce mouvement intérieur, ayant la sensation « d’être dansée ». Cette expérience amène des états méditatifs bienheureux et agréables, un détachement total des pensées et émotions se déployant comme sur un écran de cinéma.
Par la suite, ma pratique de Kundalini Yoga ne semble qu’une autre voie d’accès aux états et qualités de présence induits par le mouvement interne. Puis, dans ma pratique du Hatha Yoga, les réajustements corporels s’induisent d’autant plus vite que je reste en conscience de cette animation interne. Je découvre combien la lenteur relâchée des pratiques du Sensible, se substitue aux effets de postures d’étirement ou de tonification musculaire plus vigoureuses physiquement et au Pranayama. Dans cette détente, j’arrive plus rapidement aux mêmes effets de tonus, d’ajustement interne et de pacification du corps et du mental, ceci dans une approche extrêmement douce qui libère naturellement la respiration. Le corps physique (tendons, muscles, fascias, ligaments, os, sang, lymphe, système nerveux…), les corps énergétiques (nadis, chakras…) et le Prâna se stabilisent, s’harmonisent, s’étirent et se malléabilisent plus efficacement et en profondeur avec le Sensible. Je vis l’accès au mouvement interne comme un facilitateur de présence et de changement intérieur. Point besoin de postures compliquées voire très exigeantes physiquement pour cela. Le Yoga du Sensible me permet également de mieux accueillir l’énergie de Kundalini.

Si la Pédagogie Perceptive met souvent l’accent sur l’accès à la perception du mouvement interne, il n’est cependant pas toujours nécessaire de vivre cette animation interne comme un « mouvement ». Pour chaque personne, les perceptions sont différentes, donnant accès à d’innombrables modalités ou qualités d’états psychiques et physiques internes. Par ailleurs, le mouvement est aussi important que le non mouvement : la pratique du mouvement gestuel révèle un état de stabilité et de présence concomitant à la perception du mouvement interne. Cela est bien sûr évident dans la pratique de Méditation Pleine Présence où nous observons nos états internes sans bouger. Il a été important pour moi de faire des rapprochements avec d’autres philosophies, par exemple celle du Yoga de la Claire Lumière (Vajrayana, tantra bouddhique) qui parle de co-émergence pour préciser que la vacuité (non mouvement) n’existe pas sans les apparences (mouvement) et les apparences n’existent pas sans la vacuité.

En résumé :

Vous trouverez dans le Yoga du Sensible (ou bien la méditation et la Danse du Sensible), une pratique complète et douce s’adaptant aux particularités physiques de chacun et s’immisçant facilement dans le quotidien. Ce Yoga est pour moi d’abord synonyme de douceur, de bienveillance et de joie. La particularité de ce Yoga est de développer une relation au mouvement interne (lex.) qui réactive en soi une force de vie et de résilience. Ce mouvement intérieur (lex.) agit comme un accélérateur de conscience, développe progressivement la possibilité d’un abandon et d’un lâcher-prise aussi bien physique que psychique, un espace ouvert à l’amour.

 

Notes:

1- https://www.cerap.org/fr/chercheur/danis-bois / https://danis-bois.fr/?page_id=1356

2 – https://www.cerap.org/