Les pierres sont vivantes !

Au détour d’une forêt maritime surprenante, nous allons à la rencontre d’un menhir (il ne s’agit pas de celui en photo ici). Celui-ci se dresse à 2m70 au carrefour de deux allées. Sa présence est indiquée à l’entrée de la forêt et je présume que beaucoup de monde passe le voir. Avec mon amie, notre première impression est forte : ce menhir semble seul, isolé et triste. Mon amie y voit même un visage reflétant cette tristesse. C’est comme si sa présence était ignorée. Je m’approche en me reliant à lui, le caresse, lui parle, chante, tourne autour… Mon amie qui est restée à l’écart me dit soudain : « Ça y est, il n’est plus triste car tu t’es reliée à lui ! ». Puis nous apprenons que ce menhir plonge jusqu’à 4m sous terre. Sa forme visible n’est donc que le sommet de l’iceberg ! En repartant, je le remercie pour ce moment, ainsi que Terre Mère.

Oui, les pierres sont vivantes, comme toutes choses dans cette Univers. Elles ont une conscience. Alors s’il vous plaît, la prochaine fois, pensez-y ! Approchez cette pierre comme vous le feriez avec un être humain, en vous mettant en lien, simplement.

Méditation pour la paix 8 sept. 2025

Méditation pour la paix

Les actualités locales et internationales, le contexte social tendent à diffuser la division, la discorde, des sentiments de colère et de révolte.

Si toi aussi tu ressens l’appel de la paix, je t’invite à me rejoindre pour cette méditation collective afin d’unir nos Cœurs et nos intentions dans de belles énergies.

Cet événement gratuit aura lieu le lundi 8 septembre 2025 à 21h en ligne. Pour nous rejoindre…

Qu’est-ce que le mental? Et son lien à la conscience…

mental et conscience

Le mental est un outil extrêmement perfectionné en nous. Il est parfois confondu avec la pensée ou la conscience, tout comme j’ai déjà entendu certains élèves confondre cerveau et conscience. La conscience n’a cependant rien à voir avec le cerveau. Mental, cerveau et toute la matière physique sont eux-mêmes l’expression de cette Conscience ou de cet Esprit qui s’incarne. Nous ne sommes pas notre mental, mais nous sommes cette Conscience et l’avons simplement oublié. Le mental fait partie intégrante de la nature, Prakriti, qui émane elle-même de la Conscience. Il est un outil au service de notre Âme, elle-même mue par une intention divine propre.

En tant qu’outil très perfectionné de la nature, le mental nous permet de traiter l’information de différentes manières : en la stockant, en l’analysant, en traduisant ce que nous recevons… Mais qu’est-ce que cette information que nous recevons ? Il s’agit à la fois des stimuli reçus de notre corps par nos 5 sens, l’interoception, la neuroception, la proprioception, d’autres sens plus subtils mais également de la « Pure Pensée », c’est-à-dire des vibrations et champs informationnels diffusés à travers et par la Conscience Créatrice. Ce qu’il faut comprendre ici, c’est que l’Univers est ainsi traversé de ces champs vibratoires qui, à un niveau plus perceptible, seront perçus comme du son, de la lumière, du mouvement, de l’énergie ou de la pensée que le mental nous permet de traduire.

Allons ici un peu plus loin… En Yoga, Brahman est assimilé à la notion d’Absolu ou de ce qui est « non manifesté », sans forme, indescriptible. Brahman représente ainsi « Dieu », la « Conscience », « Pure Conscience », ou encore « Conscience Universelle », « Conscience Créatrice » … les termes sont infinis. Brahman est en tout et à l’origine de tout dans le monde « manifesté », c’est-à-dire toutes les formes de l’Univers, de la Création, de la Manifestation. On ne sait vraiment décrire cette relation entre le manifesté et le non manifesté mais dans une certaine « acceptation de description », on pourrait dire que, de Brahman, émerge la vibration qui crée toute la Manifestation : Prakriti. Et lorsque cette vibration est captée par l’individu, il y a alors traduction de cette information par le mental pour donner des sons, un langage, du mouvement, une pensée élaborée ou des sensations, sentiments et émotions.
Cette traduction sera plus ou moins fidèle à son origine en fonction des filtres de l’individu constitués par ses croyances, émotions et traumatismes stockés dans le subconscient. Plus l’individu a développé sa conscience, plus il sait se centrer intérieurement pour accéder à l’espace de Silence et de neutralité, plus l’information reçue sera traduite fidèlement et comprise. C’est ce que certains appellent « être canal ». En effet, cet espace de Silence n’est autre qu’un accès au Soi ou Atman, qu’on pourrait considérer comme le Brahman dans sa version « individualisée.
Être un canal n’implique aucunement de détenir la Vérité. Il s’agit uniquement d’une parcelle de cette grande Vérité impalpable de Brahman, qui s’exprime à travers une certaine vision des choses, celle du canal individuel qui la transmet. En outre, l’ouverture de conscience n’est pas forcément concomitante à celle du Cœur. Être canal n’implique pas non plus d’être dans la sagesse et l’amour. Il y a toujours la possibilité de faire des erreurs, d’être pollué par certaines influences intérieures (laisser infuser un peu trop d’émotions et croyances dans l’espace neutre) et extérieures (entités) ou d’être animé par des intentions peu recommandables. De même, il est possible de recevoir les informations de manière assez pures tout en rencontrant des obstacles lors de la traduction par les mots, le son, le mouvement… Admettons alors que l’individu ait développé un niveau de conscience extrêmement élevé, proche de la « Pure Conscience » (et dans l’Amour), il subsiste toujours un filtre inhérent à l’incarnation, à la physicalité elle-même : la vibration pure passe à travers un mental et un corps physique de densités différentes, qui, de par leur nature « transforment » l’information d’origine en une substance différente. Le mental, dans cette fonction de traducteur deviendra un réflecteur : il réfléchit alors la lumière et les vibrations reçues. Le reflet reste fidèle à l’origine, mais il n’est pas l’original !
Pour ceux qui apprécieraient d’étudier davantage, voici un petit schéma que j’apprécie avec sa source :

Schéma Loi cosmique de la manifestation

Ceci étant posé, il est plus facile de comprendre que le mental et le cerveau ne sont que des outils perfectionnés au service de l’être humain. Comprenez aussi que le mental est aussi personnel qu’impersonnel.

Nous avons vu qu’il traite l’information et en cela, il est un outil indispensable que nous devons respecter comme le reste. Il nous permet de « réfléchir » au sens de refléter la vibration, ou bien au sens d’élaborer des concepts, d’analyser, de classifier, d’organiser. Il nous permet également de stocker et d’automatiser de nombreuses tâches grâce aux fonctions mémorielles du cerveau : conduire, manger, marcher. Là encore, il traduira à sa manière les informations stockées.

Voici par ailleurs les caractéristiques fondamentales du mental à retenir :

  • Il est surtout automatique. Comme il est rapide, au-delà du temps et de l’espace, il supporte vos actions avec beaucoup plus de pensées que vous pourriez en mettre en œuvre. Ce n’est donc pas vous qui pensez, c’est votre mental. Vous, vous êtes la Conscience, menée par le dessein de votre Âme.
  • Il est toujours en mouvement. S’il s’arrête, il ne peut pas fonctionner.
  • Il fonctionne mieux par contrastes, recherchant les polarités pour pouvoir classer les choses par paires, en positif-négatif, bien ou mal. Pour la partie impersonnelle du mental, cela est également bien visible dans la nature.
  • Le mental est tout aussi matériel que le corps, sauf qu’il est plus subtil. Si on fait une analogie avec l’eau, on pourrait dire que le mental est la vapeur, les émotions sont l’eau, les neurones et ses connections étant la glace.

En Yoga, trois aspects du mental sont décrits, permettant de mieux comprendre le lien entre mental et Conscience :

  • « Manas » est le mental sensoriel. Il traite tous les stimuli reçus, incluant toutes les réactions émotionnelles et les commotions accumulées dans le subconscient. Cet aspect du mental est donc impliqué dans la répétition de certains schémas, certaines pensées et émotions, tous basés sur des apprentissages expérientiels. Lorsque nous avons vécu une enfance heureuse avec des expériences de sécurité qui ont renforcé notre confiance en la vie et notre capacité de résilience, nous avons des croyances positives : « Je suis capable de soulever des montagnes », « Je suis aimé et respecté », « Je réussis tout ce que j’entreprends », « J’apprends de mes erreurs », « La vie est abondante » … A contrario, lorsque des expériences difficiles ont donné lieu à des émotions impactantes voire impossible à gérer, notre mental a mémorisé des croyances négatives. Sous l’impact de notre système nerveux en mode « survie », ces croyances sont à l’origine de comportements et émotions qui ne nous facilitent pas la tâche, avec des pensées, conscientes ou non, qui peuvent se répéter en boucle : « Je ne suis pas aimable », « Le monde est dangereux », « Je ne suis pas intéressant », « Je dois me taire », « Je suis illégitime », « je suis nulle » …
  • « Ahangkar » est l’aspect du mental qui octroie identité et attachement. Il donne le sens du soi et des limites, d’un début d’identification à la matière (corps, pensées, émotions) issu de la croyance en la séparation (d’avec Brahman qui, comme nous l’avons vu, est en tout). En effet, dès notre plus jeune âge, nous apprenons à nous identifier à un « moi » avec des caractéristiques bien particulières et identifiables par rapport à notre environnement : nous avons des goûts et des couleurs, puis une pensée particulière, puis un métier… autant de choses auxquelles le mental a appris à s’identifier comme étant soi. Et tout ce qui n’est pas soi représente potentiellement un danger dans la mesure où cela pourrait me faire du mal, être désagréable, remettre en cause ma pensée et mes valeurs.
  • « Buddhi » est considéré comme l’aspect « supérieur » du mental qui perçoit la réalité, c’est-à-dire, la Conscience ou Brahman, ce qui est au-delà ou en deçà de la manifestation apparente. Buddhi est un terme pali et sanskrit partageant la même racine que le mot Bouddha et qui signifie « intelligence », « connaissance parfaite », « révélation », « éveil ». Lorsque cette intelligence supérieure est développée, elle nous permet d’accéder au Silence et à l’espace neutre, celui de la méditation. Nous sommes alors capables de recevoir plus fidèlement les informations reçues, avec moins de filtres, tel un canal, comme nous l’avons vu précédemment. Lorsque notre Buddhi est développée, nous voyons les choses sous un autre angle avec un regard différent et beaucoup plus de recul car nous avons changé nos lunettes pour voir de près par des lunettes pour voir de loin : au lieu de regarder l’autre à un mètre, nous le regardons depuis la Voie Lactée. Au lieu d’appréhender notre vie depuis nos croyances et notre cerveau limité, nous l’appréhendons depuis un espace beaucoup plus vaste. Ce point de vue est donc beaucoup plus large, voire illimité, lorsque le mental s’identifie complètement à la Conscience Pure, lorsque nous expérimentons le Tout. Il n’y a alors plus de point, juste la Vue. C’est ce qui est nommé « Voir » par certains sages comme Swami Prajnanpad.

Ainsi le mental est une sorte de structure de processus-énergies permettant à notre conscience de fonctionner et se manifester dans cette Création. Il est un traducteur, un récepteur, un réflecteur, un mémorisateur, un créateur et un programmateur.          Il est possible de l’observer et le changer par des choses grossières comme la nourriture, des choses puissantes comme le souffle ou des choses plus subtiles comme la pensée.

En conclusion, il peut paraître assez ardu d’intégrer toutes ces notions si vous n’avez pas fait l’expérience du Soi. C’est là que des techniques spécifiques comme la méditation, les pratiques de pleine conscience, les mantras ou le contrôle de la respiration peuvent aider.                                                                                                Lorsque nous cessons de lutter contre ce qui nous déplaît et apprenons à observer ce mental, nous pouvons nous détendre un peu plus, avoir de la bienveillance pour ces mécanismes en comprenant qu’ils n’ont rien à voir avec ce que nous sommes. Cela nous aide à prendre encore davantage de recul dans une boucle vertueuse vers une plus grande connaissance de soi.                                                                                    Si nous pouvons réaliser progressivement que ce mental n’est pas nous, il en est de même pour nos sens, pensées, émotion et tout ce qui est matière ou énergie. Nous sommes en fait la Conscience. En ce sens, nous sommes le Tout et donc, d’un autre point de vue, nous pouvons dire que nous sommes aussi notre mental, nos pensées nos émotions et notre corps ! Mais la grande différence est que nous ne nous sentons plus limités par ce mental, nous connaissons notre essence et savons que nous sommes bien plus vastes et même illimités. Nous sommes alors capables d’incarner de mieux en mieux notre essence divine, en étant à la fois conscients des plans manifesté et non manifesté.

Hommage à l’araignée, cette mal-aimée

L'araignée, cette mal-aimée

Une araignée vient se glisser sur mon bureau ; une heure plus tard, un texte en cours se présente à nouveau dans ma tête…

Pouvez-vous vous imaginez un seul instant avec une araignée géante au-dessus de vous ? Quelle serait votre réaction ? Probablement un figement de terreur pour la plupart d’entre vous…

Qu’est-ce qui suscite tant de rejet, de peur, de dégoût de cette créature ? Et bien figurez-vous que depuis 2 ans, j’aime profondément les araignées ! Bon, pas encore jusqu’à les caresser ou les embrasser. Mais mon regard et ma peur se sont totalement transformés suite à de magiques expériences en recevant des soins chantés. Pendant cette même période de 6 mois, ces chères araignées se montraient très régulièrement, venant m’apporter de nombreux messages, notamment sur la nature des soins que j’allais moi-même donner.

Il y en avait beaucoup dans ma maison en pierres. La plupart étaient du type de celles qui me faisaient le plus peur : grosses (diamètre 5 cm), épaisses, brunes et velues. Je n’ai jamais eu de phobie, mais j’avais parfois l’impression qu’elles allaient me sauter dessus. J’avais beau me raisonner, leur parler, je préférais garder mes distances. Il m’est même arrivé d’en ébouillanter une dans mon évier, incapable d’oser la retirer à la main ! Non sans demander pardon à l’animal ainsi qu’à moi-même pour mon incapacité à gérer ma peur grandissante et stopper cette réaction de défense inadaptée. Leur taille et l’endroit où elles se trouvaient pouvait m’être trop inconfortable pour ne pas monter en flèche.

Alors pouvez-vous imaginer à nouveau une immense araignée au-dessus de vous, d’environ 3 à 4 mètres d’envergure ? Et vous ressentez alors un amour maternel profond. Vous sentez cette araignée prendre soin de vous, et puis, délicatement, avec sa soie, vous envelopper dans un cocon ressourçant. Vous vous sentez non seulement bien, protégée, couvée, mais aussi que ce cocon a pour fonction de vous régénérer totalement. Lorsque ce cocon se défait délicatement, toujours sous la bienveillante surveillance de l’araignée, vous vous sentez comme nue et en même temps régénérée, entièrement scintillante d’une lumière dorée bienfaisante. Voilà une de mes expériences de l’araignée géante, telle une Mère divine bienveillante, une Guérisseuse profondément attentionnée. Depuis, je n’ai plus jamais ressenti les peurs submergeantes décrites précédemment. Il peut m’arriver encore d’être surprise et d’avoir un mouvement de recul, mais l’apaisement vient tout aussi vite ensuite. Mon regard est désormais empreint de respect, d’admiration, de reconnaissance et d’émerveillement devant cet animal.

Ces araignées bienveillantes avaient une forme proche de cette belle jaune coquette dans mon jardin en vedette de page, avec un abdomen plus arrondi. 

araignée gardienne

Depuis peu, l’araignée s’est remise à pointer le bout de son nez, m’inspirant cet article. Je la trouvais assez absente dans ma nouvelle maison de campagne, également en pierres. Non qu’il n’y en eût pas, mais je ne recevais pas leurs messages. Et voilà qu’elles se révèlent à nouveau. Je les sens aujourd’hui comme des gardiennes. Elles préservent notamment mon espace d’un envahissement par les insectes et les moustiques. Je remarquai aussi que les ronces (d’autres gardiennes) étaient envahies par les araignées et leurs toiles. « Merci ! » leur dis-je. Ainsi les mûres sont préservées de l’appétit vorace de nombreux insectes. Il m’en reste juste ce qu’il faut après le passage des oiseaux. J’observe aussi le retour de grosses toiles épaisses en tube de ces grosses araignées velues se logeant dans le creux des murs.

Si l’on va chercher peu dans la symbolique de l’araignée, celle-ci est généralement associée à la patience, le renouvellement, la transformation et la création, la protection, l’équilibre, la créativité, la capacité à tisser des liens, la croissance personnelle.

Pouvons-nous ainsi, petit à petit, élargir notre regard d’amour à chaque chose vibrante de la Création, et sentir l’interdépendance de toutes choses ? Peut-être découvrirons-nous que cet Univers vibre l’Amour lui-même…

Âme d’Ether

Lys de la Madone, peint par Anita Guinel

Peinture d’Anita Guinel – https://www.lesouffledangel.com/

Âme d’Ether, Ah !
Me déterre de la matière
Je me souviens de là où je viens
et le « Terre-Un » s’ouvre devant moi.

J’ouvre les bras, et là je chois
De me souvenir, c’est l’abîme qui d’abord se déploie
La chute est longue, sans fin…
Âme des Terre

Mais la faim ravive la flamme
Le retour, tout aussi long,
s’arme de patience
et de persévérance

Je tiens le flambeau,
gravissant toujours plus haut
Bientôt les ailes me poussent
Et le chemin devient plus léger

vers l’Éternité, lieu d’Amour et de Beauté

Goutte tes élans

Se laisser aller pleinement aux délices de la matière
Telle une Terre entière qui s’oublierait un instant
Le temps d’un vol, le temps d’un élan

Ici et maintenant, fraie-toi cet élan,
Là où tout vit, là où tout luit et vibre.
Cet instant, c’est çà l’élan

Un-s-temps, l’Un s’étend
dans la matière
L’Âme-à-tiers, l’Un à trois

Oui, ici-bàs, rappelle-toi que l’Un va à trois
L’Enfant, le Père et la Mère
tous ensemble dans la matière

Et de cet élan, l’Enfant surgit,
habile et léger,
parfaitement incarné

Dans ce corps de chair, Dieu se fait matière
La magie opère
L’Âme agit au Père

Alors goutte !
Goutte tes élans
pleinement dans l’instant

.

Gayatri Mantra pour le Portail du Lion

En ce portail du Lion qui culminera le 8 août, quasiment pour la pleine Lune (9 août), Terre Mère accueille des énergies solaires particulièrement puissantes, des fréquences vibratoires inédites dont nous pouvons profiter consciemment.
 
Le Gāyatrī mantra pourra particulièrement aider, non seulement à s’ouvrir à ces fréquences mais aussi à mieux les intégrer physiquement et énergétiquement dans notre « Matière » humaine.
 

Le mantra Gāyatrī provient du Rig-Véda, le premier des quatre textes fondateurs des Védas à l’origine de la culture et la spiritualité indienne. Le Rig-Véda est l’un des textes les plus anciens et les plus vénérés de la littérature mondiale, datant probablement d’au moins 1500 avant J.C. Le Gāyatrī est ainsi l’un des mantras les plus sacrés et connus au monde. Il était également apprécié du Bouddha. C’est en fait une invocation au soleil, une métaphore pour invoquer la Lumière Divine de la Conscience Universelle qui illumine nos consciences quotidiennement.

Ce mantra est autant une invocation de cette dimension solaire du divin qu’une aide concrète à s’y ouvrir et à révéler notre essence divine et lumineuse.

Par ces qualités vibratoires reliées au soleil et à la Lumière de la Conscience, ce mantra est à la fois profondément purificateur et reconstructeur: il active notre « Feu intérieur » et facilite l’accès à cette Lumière divine qui nous anime, source de guérison et de reconnexion à la Vérité de Ce que nous sommes en Essence. Cette dimension du Soleil en nous clarifie également l’espace mental et émotionnel, permettant également d’apaiser le système nerveux.

Translittération du sanskrit:
Oṃ bhūr bhuvaḥ svaḥ
tát savitúr váreṇyaṃ
bhárgo devásya dhīmahi
dhíyo yó naḥ pracodáyāt

« Traduction mot à mot » :
Om̐, Cieux, Terre et Eau,
Que l’excellent Soleil,
Brillant, divin et pieux,
Nous aide à méditer sur nos intellects galopants.

Un mantra ne peut réellement être traduit littéralement car le langage humain manque de subtilité pour exprimer le divin. Cependant, parmi les nombreuses interprétations, j’aime celle explicite, de Sri Aurobindo : « Nous choisissons la Lumière Suprême du Soleil divin; nous aspirons à ce qu’elle puisse pousser nos esprits. »

Puisse cette Lumière de l’Amour divin se révéler et s’incarner pleinement en chacun de nous.

Résilience

C’est une plongée dans la matière,
je me dépose.
D’abord dans mes pieds et mon bassin,
connectée à mon hara.

La détente s’installe,
le souffle se pose.
Conscience de mes racines
terrestres et célestes.

Je décide d’habiter pleinement mon Royaume,
offrant mon attention au corps physique.
Dans sa profondeur, j’y connais la tranquillité
et la laisse me remplir, tel un baume.

Petit à petit, cet espace paisible et silencieux
relie chaque partie de moi, des pieds à la tête.
L’attention veille à l’unité de chaque partie avec le tout.
Je ressens le tout et le détail.

Le Silence et la Paix s’offrent
même au sein des remous.
La peau formant mes contours physiques
parfait la sécurité de ma présence.

J’ouvre l’espace
pour habiter tous mes corps.
Je ressens ma bulle sur les côtés,
devant, derrière, en haut, en bas.

En tant que Présence Je Suis,
avec un Amour infini,
je décide d’accueillir
tout ce qui a besoin de l’être.

Père, Mère et Enfant divins
unissent leurs qualités
pour reconnaître et accepter
de vivre l’expérience.

Les sensations peu agréables,
les émotions, le mouvement s’invitent.
La respiration ose, prenant toute sa dimension.
Un chant…

Là où je voudrais fuir,
la stabilité de l’attention,
le Silence et l’intention d’Amour
stabilisent la Présence.

Je suis souve-Reine en mon Royaume.
Si je le quitte, c’est la porte ouverte
aux intrus et aux boucles de la mémoire,
à ce qui veut me faire choir.

L’Amour enveloppe les blessures.
L’Accueil fait fondre l’armure,
murmurant aux fêlures
qu’elles sont les bienvenues.

Tout se meut et se déploie
dans une Tranquillité profonde.
En ce Cœur de la matière
s’offrent la plénitude et le rien.

Plus de douleurs ni de souffrance,
sensations dissoutes… plus de pensées !
Et si la souffrance n’était qu’une boussole
à travers les limitations du corps physique ?

Une boussole vers les possibles
illimités de l’Esprit !
J’accepte,
reconnaissant que tout fait sens.

En ce Cœur de la matière,
L’intelligence de la Vie se révèle,
reliance du Corps à la Terre
et aux plus hautes sphères.

L’Esprit s’incarne dans la matière,
à travers l’Âme ourdie
de cette substance d’Amour,
jusque dans la chair.

C’est une plongée dans la matière,
qui dévoile, insoupçonné,
cet espace d’Amour et de Lumière.
L’Infini d’en haut est l’Infini dans bas.

C’est une plongée dans la matière,
qui dévoile cette incroyable résilience.
Accueillir et vivre l’expérience
au plus profond de Soi, Gratitude !

 

Le discernement

Ce texte a été écrit dans le cadre d’une discussion de groupe sur le thème du discernement. Plusieurs personnes m’ont remerciées pour la clarté, alors je diffuse un peu plus large.

Le discernement pour moi est très différent du jugement.

Le discernement est une prise de hauteur, de recul sur les choses nous permettant d’évaluer ce qui « sonne juste » pour soi (en fonction de nombreux paramètres dont nos propres valeurs). Il fait appel à notre ressenti en même temps qu’à notre raison et sagesse intérieure. C’est le Père divin en nous.
Le ressenti est mon premier guide pour le discernement, à travers les cinq sens et d’autres sens plus subtils (qui s’élargissent avec l’accroissement de notre conscience). C’est ce ressenti qui apporte tout de suite une sensation de confort ou d’inconfort intérieur. Cela est une boussole pour savoir ce qui est en accord avec ma vérité intérieure. Le mental et la raison peuvent ensuite emboîter le pas à ce ressenti tout en faisant appel à notre sagesse intérieure afin de décider de l’action à mener ensuite.

Le discernement reste donc avant tout une vérité toute personnelle conditionnée à nos perceptions. Cela n’empêche que certaines personnes sont plus avancées dans le développement de leurs ressenti et sagesse intérieure.

Et le jugement reste un terme pour lequel je pense que nous n’avons pas tous la même définition. J’aime cantonner le jugement à un état d’esprit qui dirait « ceci est bien ou mal ». Cela est très différent du fait d’avoir des opinions, des ressentis et avis sur certaines choses ou personnes. Je peux ne pas aimer quelqu’un pour certaines raisons qui me sont propres et qui restent de l’ordre de ma perception intérieure, sans pour autant juger cette personne ou ses actes. Cela est très différent d’assumer que je ne m’entends pas avec untel ou ne l’apprécie pas ou ne suis tout simplement pas attiré par, que de penser ou proclamer : untel est une mauvaise personne ou ce qu’elle fait n’est pas bien… Bien-sûr, cela peut arriver d’avoir ce type de pensées, mais ce qui est important pour moi est d’être conscient que ce « point de vue » n’est que relatif à mon expérience et perception des choses dans l’instant. Je peux avoir ce type de pensées tout en étant consciente qu’il n’y a aucun jugement au fond de moi car le bien et le mal n’existent pas fondamentalement. Désolée si ça peut paraître un peu perché mais c’est mon expérience. Le jugement est avant-tout un positionnement intérieur, dans l’ouverture ou la fermeture.

On en revient à cet aspect de dualité qui a été évoqué. Certes, dans cette dualité, certaines choses pourraient paraître bonnes ou mauvaises, mais force est de constater que cela dépend toujours du référentiel social, éducatif, culturel… et donc d’une perception toujours très personnelle des choses.

La dualité fait bien partie de ce monde mais nous pouvons l’apprécier pour ce qu’elle est, sans nier l’espace de non dualité non plus. Pour moi, c’est cela vivre le divin de manière incarnée : accepter ces deux espaces (duel et non duel) qui peuvent n’en être qu’un, selon le plan d’où on regarde.

Question : « Y-a-t-il un discernement collectif ? Comment fait-on pour les sujets collectifs et de société, en politique ou autres ? Le discernement personnel est-il viable au niveau collectif ?

Il y a le discernement, point.

Celui-ci ne peut être qu’individuel. Quel que soit le sujet (politique, de santé publique…), il s’agit de tes propres valeurs, de tes propres ressentis et perceptions. Autrement dit, le discernement d’une personne n’a pas à être « viable » au niveau collectif. Il ne peut que concerner l’individu lui-même. Personne ne peut imposer son propre discernement aux autres, chacun fait ses choix en fonction de ses propres référentiels.

Les choix des uns paraîtront, pour d’autres « erronés ou faux ou injustes… » en apparence. Mais selon le référentiel de la personne qui a fait ce choix, cela sera tout à fait juste… Jusqu’à temps qu’elle change son propre référentiel.

Échanger nos avis et points de vue peut cependant créer des ouvertures les uns pour les autres, un élargissement de nos « esprits » ou façons de voir les choses.

Soeurcières

A toi la Femme,

Celle qui coure avec les loups
Celle qui chevauche dans les steppes
Celle qui enfante et celle qui chante
Toi la femme qui danse

Celle qui guérit et celle qui soigne
Celle qui connaît les secrets des plantes
Celle qui combat l’injustice
et se dresse toujours digne

Toi la femme qui sourit
La femme qui apaise par la voix,
les mots et le toucher
A toi la femme qui marche ta parole

La femme qui frémit au bruissement des feuilles
et au chant des oiseaux
Celle qui embrasse l’eau de la rivière
et murmure au vent

A celle qui tient le foyer
l’animant de sa douce présence
A celle qui offre son Cœur et son corps
A celle qui jouit de la chair

La femme qui sait
Celle qui entend le silence
et dialogue avec les mondes
La femme qui parle aux plantes et animaux

A la femme qui porte sa voix
au-delà des conventions et préjugés
Celle qui prône la paix et l’amour
en temps de guerre

A la femme sensuelle
Celle qui accueille ses émotions
Celle qui élève ses enfants
dans l’amour et la sagesse

A la femme forte et solide
comme un roc dans la tempête
Souveraine, incorruptible
et maître de sa pensée

A celle porteuse d’Amour inconditionnel
par-delà les vies et les ténèbres
Peu importe les tortures
pourvu que la flamme perdure

Souviens-toi, rien n’est vainc
Là où le Cœur agit, l’amour demeure
traversant les siècles et les mondes
Respire et guérit tes blessures

Souviens-toi qu’au petit matin
les pires cauchemars disparaissent
Les rayons de soleil caressant
toujours ta peau de tendresse

Souviens-toi des voiles
qui obstruent la connaissance
Souviens-toi de qui tu es
Éternel Amour et Présence

Garde ton Cœur haut et fort
Déposant tes mots et gestes sans effort
Qu’à travers toi vibrent l’Amour
et la sagesse du divin féminin

Souviens-toi.